Fabienne Quinsac
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Catalogue de l'Exposition solidaire,
château de Saint-Jean-le-Blanc,
octobre 2014

 

« Ne demande pas ton chemin à quelqu’un qui le connaît, tu ne pourrais plus t’égarer. » Cette phrase (attribuée à Nahman de Bratslav), Fabienne Quinsac l’avait notée dans l’un de ses carnets. C’est une idée récurrente chez elle : accepter de se perdre pour se trouver. Libérer le geste pour que la matière nous entraîne dans ses propres chemins. 

Si vous lui demandiez sur quoi elle travaillait, elle répondait souvent : rien, ça ne vient pas en ce moment. Il fallait comprendre : je crois que je vais encore changer de style, je n’ai pas encore trouvé les réponses aux éternelles angoisses de la conscience. Dans son atelier, les couleurs et les styles se succédaient : ses aquarelles des débuts, le brun du goudron, le rouge de sa série des « Feux d’enfer » à l’acrylique, le bleu des « Constructions marines », le jaune des « Jours de neige »…

Remuer, déranger

Il y a tout de même des lignes de force : l’architecture des compositions (Fabienne n’avait pas fait les Arts Déco de Paris pour rien), l’attention au mouvement… et puis son regard impitoyable envers son travail. Si elle n’avait pas le sentiment qu’une oeuvre pouvait remuer, déranger quelque chose d’intime, c’est que celle-ci passait à côté de son sujet, lequel était toujours suggéré, jamais montré.

On n’imagine pas pas le nombre de couches de peinture accumulées sur certaines de ses toiles, reprises, recouvertes, détruites – « martyrisées », disait-elle.

Pour Fabienne, la création était une tentative – vouée à l’échec, elle le savait – de saisir l’âme humaine dans sa nudité face au néant. Déjà ses aquarelles des débuts (des mâts dans la tempête) le traduisaient, de même que ses architectures bleu-rose étrangement dénuées de présence vivante.

Coup de pied aux conventions

Le défi résidait aussi dans une autre contradiction apparente : Fabienne était une bonne vivante, qui n’aimait rien tant que rigoler avec des copains un verre à la main, si possible en donnant un coup de pied aux fesses des conventions.

Fabienne était exigeante vis-à-vis d’elle-même (au point de se sous-estimer parfois), compréhensive et généreuse envers les autres (bien qu’ayant la dent dure avec les esprits racornis), et aussi, on peut bien le dire maintenant qu’elle n’est plus là pour en rougir, sacrément talentueuse. Ses oeuvres, désormais, appartiennent moins à elle-même qu’au regard des spectateurs. Laissez-les vous happer.

F.M.

remerciements à Alain Gandon

 

Hommage à Fabienne Quinsac - exposition 2014