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« Une liberté fondée sur une sorte de désespérance ou d'abandon de soi » biographie de Fabienne Quinsac pour le catalogue de l'Exposition solidaire au profit de l'association Enfants et Santé, au château de Saint-Jean-le-Blanc, novembre 2015
Fabienne Quinsac (1940-2013), diplômée de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, professeur d’arts plastiques, travaille surtout l’aquarelle au début des années 1990, puis le goudron, et enfin l’acrylique dès le début des années 2000. Son œuvre se caractérise par une recherche permanente (de techniques, de couleurs), et par une profonde intériorité qui la pousse toujours plus loin vers l’épure et l’abstraction. « J'ai décidé de considérer ce que j'avais appris comme une espèce d'humus, explique-t-elle, d'oublier les questionnements antérieurs pour essayer d'être moi-même, avec tous les dangers que cela représente : l'acceptation des qualités et des défauts, les hésitations et les rages de vaincre l'œuvre qui se refuse. » Cependant, on trouve toujours dans ses tableaux un élément à partir duquel divaguer, et c’est pourquoi Fabienne Quinsac dit plutôt se rattacher à la « figuration libre » ou à l’informalisme. A la primauté de la lumière, elle associe des constructions à la fois rigoureuses ‒ un héritage de sa formation en architecture ‒ et mouvementées. La grande suggestivité de ses œuvres naît de la projection sur la matière de son affrontement avec des questionnements intimes. Fabienne Quinsac conçoit sa création comme « une liberté fondée sur une sorte de désespérance ou d'abandon de soi », qui permet de « s'ouvrir à ce qui en nous reste caché ». F.M. Remerciements à Alain Gandon et Claire Boris
Magma, 71x91, acrylique |
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